
Pourquoi les ados veillent pendant que tout le monde dort ?
“Il est crevé, mais il ne se couche pas.”
Et si l’insomnie des ados n’était pas qu’une question d’écran ou de mauvaise volonté ?
Derrière le sommeil qui fuit, il y a souvent un mental trop agité, des angoisses diffuses ou une envie d’échapper à la journée — ou au lendemain.
Ce que se dit le parent
“Elle dit qu’elle n’arrive pas à dormir, mais passe des heures sur son téléphone.”
« Il est tout le temps fatigué, irritable, il met trois heures à se lever… Et quand on le surprend à minuit sur son téléphone, il dit qu’il n’a pas sommeil. On a tout essayé. Il ne nous écoute plus. »
Ce que pense l’ado
« Je n’arrive pas à dormir… et ça me saoule”
« Je sais que je suis fatigué… mais j’ai pas envie de dormir. J’ai la tête qui tourne tout le temps, plein de trucs qui me viennent. Et puis la nuit, c’est le seul moment où je suis tranquille. Personne me parle, je peux respirer. »

Ce que le thérapeute entend (et travaille)
Chez les ados, le sommeil est souvent un baromètre invisible du mal-être.
Le soir, l’agitation de la journée tombe, mais les pensées restent.
Parfois, c’est une vraie peur de s’endormir, de faire des cauchemars. D’autres fois, c’est le seul moment où ils ont l’impression d’exister pour eux-mêmes.
L’accompagnement leur permet de remettre du calme là où leur esprit s’emballe, de retrouver le contact avec leur corps, et d’apaiser ces heures qui deviennent un fardeau.
Conseils pour les parents d’ado en décalage nocturne

- Ne vous focalisez pas uniquement sur l’heure de coucher. Cherchez à comprendre pourquoi la nuit devient compliquée. Qu’est-ce qu’elle libère ? Ou qu’est-ce qu’elle évite ?
- Proposez sans imposer. Un ado qui se sent libre d’exprimer ce qui le tracasse sera plus réceptif aux propositions d’apaisement.
- Encouragez des outils qu’il peut s’approprier seul : musique relaxante, respiration guidée, lumière tamisée, ou petits rituels personnels. (Pas besoin qu’ils ressemblent aux vôtres.)
Retour d’accompagnement
Problématique rencontrée :
Lucas, 14 ans, s’endormait à 2h du matin.
Pas parce qu’il n’avait pas sommeil, mais parce que c’était devenu une habitude… et un besoin.
La journée lui pesait : pression scolaire, peur de décevoir, manque de confiance.
Les outils utilisés en séance :
En séance, on a utilisé l’hypnose pour créer un espace de lâcher-prise, l’EFT pour soulager les tensions du corps, et des outils de TCC pour identifier ses ruminations.
Il a fini par dire un jour :
“La nuit, c’était mon seul moment à moi… maintenant, j’arrive à le retrouver sans devoir veiller.”